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LA DIANA. 93 laissé. Mais je me hâte de dire que si ce recueil d'armoi- ries ne devait servir qu'à rappeler l'orgueil des temps che- de la salle. Cette "bordure est ornée elle-même d'environ cent qua- rante blasons également peints, mais d'un module plus petit que ceux de la voûte et séparés les uns des autres par des animaux fantastiques qui leur servent de supports. Toutes ces peintures faites, à ce qu'il paraît, avec des couleurs délayées dans du lait, étaient parfaitement conservées et leur restauration a pu se faire aisément, comme un vieux tableau, au pointillé, de telle sorte que l'aspect magnifique de la voûte doit être à peu près le même qu'il était il y a six cents ans. On voit par les détails de la peinture et de l'agencement des caissons que ce monument a dû être fait très-vite et en quelque sorte improvisé ; probablement, comme le pense M. le duc de Persigny, pour servir, en 1295, aux fêtes du mariage de Jean P r , comte de Forez, avec Alice de Viennois. On ne pouvait guères se douter alors que cet édifice élevé à la hâte et d'une construction aussi légère, transmettrait, après des siècles qui ont tout transformé, les empreintes de la société de ce temps. La façade de la Diana était aussi primitivement en pisé ; mais elle a été reconstruite en pierres de taille sur les dessins deM.Viollet-le-Duc A la Révolution, cette salle était devenue la propriété d'un mar-