page suivante »
48 ARTHUR DE V1RY. '
cipal, en 1844, membre du conseil d'administration et
médecin du collège de Roanne, en 1853, par arrêté du 10
décembre, il fut nommé archiviste bibliothécaire de la
Ville, et c'est sous sa direction que le catalogue de cette
bibliothèque , si négligé jusqu'alors , fut dressé par
M. Augagneur, le zélé bibliothécaire actuel. Ce catalogue
est précédé d'une notice historique due à la plume compé-
tente et universelle du docteur de Viry.
Il était en effet très-versé dans la bibliographie et
connaissait les ouvrages anciens et modernes ; sans atta-
cher trop d'importance aux reliures et aux raretés, bi-
joux parfois inutiles, il aimait les bonnes éditions et
savait les choisir ; il aimait surtout les livres pour le
mérite des auteurs, pour la substance de l'écrit, et peu
d'ouvrages sortaient de ses mains sans être analysés,
commentés , chargés d'observations, de remarques et
d'annotations ; il avait traduit les passages les. plus
importants des auteurs latins et les connaissait d'une
manière approfondie ; c'est dire que sa bibliothèque était
pour lui un sanctuaire, un lieu de repos, une oasis dans
laquelle il oubliait les labeurs quotidiens, où il retrem-
pait son esprit, fortifiait son âme et d'où il sortait plus
dispos pour le combat de la vie.
Ses goûts le portaient en particulier à étudier avec pas-
sion la psychologie, cette branche des sciences philoso-
phiques qui a tant d'intimes connexions avec la méde-
cine. Il voulait connaître tous les systèmes et il les exa-
minait sans prévention. Ses principes religieux et moraux
l'éloignèrent des écueils et des dangers de ce matérialisme
brutal que professe l'Ecole moderne de Paris. Ses doctri-
nes philosophiques avaient plus d'affinité avec celles de
Montpellier, quoiqu'il n'acceptât pas toutes les idées de
Barthez et de Lordat. Il avait corrigé ce qu'elles ont de