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46            .       AUTEUR DE VIRY.

gnement si renommé des Lordat, des Delpech et des
Lallemand. Il y trouva encore vivant le souvenir de son
grand-oncle, qui avait rempli pendant plusieurs années
les fonctions de secrétaire de M. de la Mure.
    Pendant son internat, il s'attacha aux travaux et à la
personne d'un maître vénéré, M. le baron de Polinière,
avec lequel il conserva plus tard des rapports suivis. M. de
Polinière travaillait alors à son Traité des émissions
sanguines. Lejeune élève mit àladispositiondu professeur
son ardeur pour l'étude et lui fournit une foule d'obser-
vations dont l'auteur eut la modestie et la loyauté de re-
connaître ouvertement le mérite et l'importance, par une
 note qui fit pour le maître un acte de gratitude, pour
 l'élève, un doux et précieux encouragement.
     A Lyon il avait eu pour ami Beau, le savant et malheu-
 reux médecin de la Charité, que son caractère et son
 talent appelaient à une chaire de la Faculté, mais qui en
 fut éloigné par une influence que nous ne pouvons qua-
 lifier.
     Un autre ami, fut Ribes, qui professa, non sans
  gloire, à la Faculté de Montpellier. Ce fut dans cette
 ville que, le 6 décembre 1828, Viry passa une thèse bril-
 lante, sous ce titre : Considérations historiques, philo-
  sophiques et critiques sur cette question : « Quelle peut
  être l'application de la théorie à l'art de guérir, consi-
  dérée dans ses véritables fondements ? » Le doyen de
  l'Ecole, Lordat, était assisté des professeurs Lallemand,
  Anglada, Caïzergues, Delmas et autres que nous ne
  pouvons rappeler. Le succès du jeune docteur fut si
  grand, qu'en outre des félicitations qu'il lui adressa,
  Lordat lui fit les avances les plus flatteuses pour l'at-
  tacher à l'Ecole. C'était pour Viry la gloire et la fortune.
  Tout autre eût hésité, mais la voix austère du devoir