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                      LA CHARTREUSE D'ARVIÈRES.                      27

qui s'aventuraient sur les fonds qu'il revendiquait. « Et
est assavoir qu'en ce temps là on estoyt contraint d'en-
voyer les religieux et convers garder le bétail, parce
qu'on ne treuvoyt point de bergers par crainte du sei-
gneur de Sothonod (1). » Jean Artaud mourut en 1314.
Son testament porte la date du mardi avant la fête de
saint Grégoire de cette année. D'Isabelle de Luyrieux, sa
femme, fille de Pierre de Luyrieux, chevalier, seigneur
de Luyrieux et de Culoz, il laissa :
   PIERRE             après lui, seigneur de Sothonod,
                ARTAUD,
qui fut aussi en procès avec les chartreux pendant les
années 1315, 1316 et 1317. Il mourut en 1323, ne laissant
qu'une fille unique appelée :
  MARGUERITE ARTAUD, qui resta sous la tutelle de Mar-
got, sa mère, jusqu'à son mariage avec noble
   PIERRE PRÉVOST,     de Virieu, à cause d'elle seigneur de
Sothonod. En qualité de mari de Marguerite Artaud,
Pierre Prévost transigea, en 1340 et 1341, avec le prieur
d'Arvières au sujet des prairies de Merlin.
   Après Pierre Prévost je n'ai rencontré comme sei-
gneurs de Sothonod qu'AYMONET RICHERIN OU RICHELIN,
vivant en 1378, et FRANÇOIS RICHELIN, mentionné dans
des actes de 1402 et 1429, et dont la fille unique, nommée
ANTOINETTE (2), épousa PIERRE DE SEYSSEL, seigneur
d'Aiguebelette, chevalier.
   Il résulte donc, je crois, en somme, des raisons exposées
ci-dessus, que nous ne savons absolument rien sur le
lieu de la naissance, l'extraction et la famille de saint
Arthaud, premier prieur du la Chartreuse d'Arvières (3).

  (1)   Inventaire d'Arvières rédigé en 1644.
  (2)   Guichenon, Bresse et Bugey, continuation de.la 2e partie p. 106.
  (3)    Le décret de confirmation du culte de saint Arthaud, en date
du 2    juin 1834, donne, ce qui est assez singulier, à notre saint une