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28 LA CHARTREUSE D ' A R V I È R Ë S .
§ IV.
Chronologie des prieurs d'Arvières.
S. ARTHAUD.
GUIGUES. Ce prieur fut témoin des privilèges accor-
dés à l'ordre des chartreux, dans les dernières années du
xne siècle, par Thomas, comte de Maurienne (1). En 1198,
il mit fin aux contestations qui existaient entre son prieuré
et l'abbaye de Saint-Sulpice, au sujet des limites des pâ-
turages. En 1200 et 1205, il fut arbitre des différends
élevés entre les chartreux de Portes et les religieux d'In-
nimont (2). En 1212, il fut encore arbitre entre le
prieur de Portes et l'abbé de Chassagne, en Bresse, au
sujet des pâturages qui s'étendaient du Rhône 'à l'Albarine.
Son sceau se voit encore appendu au bas de la sentence ar-
bitrale. Le champ de ce sceau est occupé par un buste de
la sainte Vierge couronnée. Trois petites croix tiennent
lieu de fleurons à la couronne. Autour on lit : SIGILLVM
P[rioris] S[ancté] MARIE ALVERIE (3). En 1213, Guigues
fut de nouveau choisi pour décider les questions de limi-
tes qui s'étaient élevées entre les moines de Meyria et
ceux de Saint-Sulpice (4).
extraction autre que celle alors admise : « Ex nobilissima comitutn
Sabaudiœ gente progenitus Arthaudus in Gebenensi diœoesi vitam
auspicatus est anno MCI. » (Archives saintes de Belley, page 308.)
(1) Original, archives de l'Ain, titres de Portes, série H.
(2) Guiehenon, Bresse et Bugey, p. 26.
(3) Archives de l'Ain, titres de Portes.
(4) Ibid, titres de Meyria.