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102            UÔTEL-DE-VILLE DE LYON.
rattacher à l'édifice par autre chose que par le style ;
et nous avons voulu que notre construction prît Un
caractère provisoire par la nature tout exceptionnelle
des matériaux qui la composaient, et par des formes
légères empruntées bien plus aux meubles du dix-
septième siècle qu'à son architecture.
   Le môme sentiment nous a guidé lorsque nous
avons couvert, dans la cour basse, les perrons qui
conduisent à la cour supérieure, mais, surtout, don-
nent aux escaliers placés sur ce point une entrée
qu'ils n'avaient pas jusque-là.
   Nous venons d'expliquer que nous avons donné un
caractère à part à ces constructions nouvelles, et,
peut-être, une combinaison, qui eût eu pour but d'ap-
porter une modification plus radicale à un état da
 choses que le changement de mœurs et la nouvelle
 destination de l'édifice rendaient si peu supportable,
 eût-elle été préférable au parti qui a été pris. Cepen-
 dant , quelques esprits plus préoccupés de l'inté-
 grité rigoureuse d'un édifice qui leur paraissait
 devoir rester à l'état pittoresque , mais dévasté,
 dans lequel il se trouvait , que de la nécessité
 de lui donner un but d'utilité pratique, se sont émus
 de ces constructions légères , marquise et galerie
 couverte, que nous avons appliquées à l'ancienne
 construction. 11 nous est impossible d'être touché de
 ces observations. Périsse la société plutôt qu'un
 principe ne sera jamais notre devise, et nous croyons
 avoir plus fait pour la conservation vraie et sérieuse
 de l'édifice, en le rendant aussi commode et même
 aussi confortable que nous l'avons pu, qu'en nous
 renfermant dans de telles limites d'une conservation
 exagérée que nous eussions fait abandonner bientôt