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          FUNERAILLES DE M. MORIN.




    Le mercredi22 mai,ont eu lieu les obsèques de M. J.Morin.juge-
 de-paix, membre de l'Académie impériale des sciences, belles-
 lettres et arts de Lyon.
    Le deuil était conduit par M. Frédéric Morin, fils du défunt.
    Les coins du poêle étaient tenus par MM. Dalin et de la Cha-
 pelle, juges-de-paix ; par MM. Victor de Laprade et Fraisse,
 membres de l'Académie.
    Au cimetière, M. le docteur Fraisse, secrétaire-général de
l'Académie, a pris la parole en ces termes :
   L'Académie vient de perdre encore un de ses membres les
plus distingués et les plus chers ; Lyon, un de ses historiens et
 un magistrat qu'entourait l'estime publique ; la presse, un de ses
 représentants les plus dignes; la classe pauvre, un ami dévoué
et persévérant.
   Organe de l'Académie, si je dois borner ma tâche à retracer la
vie de l'homme de lettres, mon devoir était de rappeler aussi à
combien de titres la mémoire de notre confrère mérite d'être
honorée.
   Né à Beaujeu (Rhône), le 26 brumaire anV, Jérôme Morin fit
ses études de droit à la Faculté de Dijon.
   Une circonstance de sa jeunesse fut comme le présage de la
ligne politique qu'il devait ne jamais abandonner. Lors de l'in-
vasion des armées étrangères, il prit une part active à la brillante
défense de Beaujeu par Beaujeu même, et fut blessé dans le
combat.
   Ce fut vers l'année 1825 qu'il vint s'établir dans notre ville,
comme avoué. A cette époque, Lyon vit paraître un journal