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446 RÉPONSE A M. CHARVET. Fêle-Dieu, des Rogations, des Rameaux, de Y Assomption. La procession aux fonts le jour de Pâques et le samedi- saint n'est que pour le clergé. Notons en passant que les fonts doivent être placés dans la première chapelle a gauche en entrant, et ils sont ainsi à Lyon. Encore un souvenir de l'antiquité et des dispositions basilicales, souvent négligé par les architectes. La procession mensuelle après vêpres et autour de l'église est moderne, elle n'est suivie d'ailleurs que par les confrères du Saint-Sacrement et les hommes as- sistant dans le chœur. Il est vrai que, depuis la Révolution, en beaucoup d'endroits et en beaucoup de circonstances, les processions n'ont pas la faculté de sortir; c'est là une pres- cription de l'autorité civile et non une règle acceptée par l'Eglise. Faciliter la circulation! Je reviens à mon dire, l'é- glise est un lieu de prière ; on y entre, on en sort, et on ne doit y voir circuler que les touristes qui viennent, aux mo- ments où elle est vide, en admirer l'intérieur. La vraie raison du deambulatorium, vous la donnez plus loin ; c'est la néces- sité des contreforts, issue de l'élévation du chœur, due peut- être, comme je l'indiquais, a des influences anti-ecclésiasti- ques. Il en est toujours ainsi, un abus appelle un autre abus, la rupture d'un anneau détruit une chaîne entière. Je ne saurais admettre, en principe, les nécessités du temps présent. Elles ne doivent impliquer qu'une simple tolérance essentiellement révocable; elles sont très-souvent exagérées, et deviendraient sans peine le prétexte d'admettre une foule d'excentricités que vous repousseriez énergiquement si elles se présentaient. Ainsi beaucoup de gens vous diront que c'est une nécessité de pouvoir lire ses Heures, et de pou- voir déchiffrer la notation musicale plus fine et plus compli- quée que celle du plain-chant, que dès lors il faut supprimer les vitraux coloriés, obstacle à la lumière. Ils demanderont l'abaissement des voûtes, des parquets, des tentures, pour