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                HÔTEL-DE-VILLE DE LYON.              97

placement du théâtre actuel et de la place de la
Comédie, un corps de logis complet et aussi élevé que
les ailes latérales devait réunir les deux pavillons. La
construction de ce corps de logis, destiné à renfermer
au premier étage le dépôt des armes et des muni-
tions, n'a jamais eu lieu, et il a été remplacé par les
trois arcades supportant une terrasse que nous voyons
aujourd'hui. Seulement, ces arcades n'ont été bâties
que longtemps après tout le reste de l'édifice, et nous
sommes porté à croire que la difficulté de fermer sur
ce point un édifice dont la cour basse aurait manqué
d'air, avait laissé la question non résolue jusqu'au
moment où Mansard fut appelé à diriger les travaux
de la façade sur la place des Terreaux. Ce fut lui, en
effet, qui présida à la construction de ces arcades, et
quoique nous les ayons trouvées tellement altérées
qu'il a fallu les reconstruire en entier et depuis leur
base, nous savons qu'elles avaient déjà été restaurées
une première fois, en 1764.
  Mais la suppression de ce corps de logis, prévu,
non sans quelque raison, dans les plans primitifs,
pour établir une communication à couvert entre les
deux ailes, n'a pas été la seule modification intro-
duite dès l'origine.
  L'hémicycle qui sépare les deux cours n'avait pas
la forme qui lui a été donnée depuis : d'abord galerie
droite dans le plan manuscrit, il présente, ftans celui
qui est gravé, beaucoup plus de rapports avec ce que
nous voyons maintenant.
   Tel qu'il est, cet hémicycle, qui est une création
fort heureuse comme décoration, est formé d'une
galerie portée sur trois arcades alternées de niches
dans lesquelles se trouvaient quatre statues de dieux
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