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98                    HÔTEL-DE-VILLE DE LYON.
marins , de l'ouvrage du sculpteur Mimerel (1), et
complètement altérées par le temps.
   Un bassin, que nous avons rétabli depuis peu, et
son jet d'eau, que nous avons cru devoir remplacer
par une vasque, parce que le rejaillissement inévi-
table de l'eau, dans les moments où le vent règne,
nous paraissait trop dangereux pour le monument,
complétaient la disposition éminemment décorative
et originale qui forme le fond de la grande cour, en
la séparant de la cour inférieure.
   11 est à remarquer que cet hémicycle a été restauré
anciennement, et, par le caractère des sculptures qui
ornent les médaillons placés au-dessus des statues,
on peut attribuer cette restauration à l'époque de
Mansard.
   Nous avons dit qu'il existait une gravure d'Israël
Silvestre, qui montre l'Hôtel de Ville achevé sur la
façade des Terreaux, avec un retour sur les ailes de
la moitié à peu près de leur longueur, d'où il faut
conclure qu'une lacune a dû exister dans l'exécution
des travaux. Ce qui confirme l'exactitude de ce fait,
c'est que, dans le milieu de la cour haute, il existe,
du côté sud, un défaut de raccordement dans les baies
du milieu et les cordons qui leur sont superposés,
indiquant une inégalité de tassement, assez sensible
pour motiver une différence de date dans la construc-
tion des'îleux parties.
  Les gravures dont nous avons parlé nous montrent
encore que les ailes que nous avons vues, pendant
tant d'années, déshonorées par des toitures basses,


     (I) Eloge historique de la ville de Lyon, par le Père Slcnestrier,
166!).