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CHRONIQUE LOCALE. — Une cérémonie auguste et imposante attirait la foule, di- manche 1 8 novembre, dans la vieille métropole des Gaules ; Lyon envoyait encore un de ses enfants s'asseoir sur un des sièges épis- copaux de notre pays, à côté de Nosseigneurs les archevêques d'Auch, d'Alby, de Toulouse et de Bordeaux, les évêques de La Rochelle, de Verdun, de Nevers, de Troyes, de St-Flour, de Belley et d'Alger. Lyon peut s'enorgueillir d'avoir un si grand nombre •de ses enfants dans les rangs de l'épiscopat français. Mgr. Plan- tier, vicaire général de Lyon, né à Ceysérieux (Ain), le 2 mars 1813, était consacré par son éminence Monseigneur le cardinal de Bonald, assisté de Monseigneur Cœur , évêque de Troyes, et de Monseigneur Lyonnet, évêque de St-Flour. Nosseigneurs les archevêques de Paris, de Toulouse et de Turin, honoraient la cérémonie de leur présence. Si l'élévation de Mgr. Plantier est une perte pour Lyon, c'est une bonne fortune pour Nîmes qui saura bien vite apprécier son prélat. — M. Jérôme Delandine de Saint-Esprit, fils de l'ancien biblio- thécaire de notre ville, est décédé à Lyon, le 17 novembre dans un âge avancé. Le Journal qui a annoncé que M. Delandine était membre de l'Académie de Lyon, a confondu le père et le fils, celui-ci, Jérôme Delandine , le compagnon du duc d'Angoulème au pont St-Esprit, et celui-là , Antoine-François, auteur de plu- sieurs ouvrages estimés, et mort en 1820. — Le roi de Sardaigne, Victor Eùimanuel, est arrivé à Lyon, le jeudi, 22, à huit heures du soir. Les autorités étaient allées le recevoir au débarcadère du chemin de fer de la Méditerranée. Il est entré dans la ville avec tous les honneurs dus à son rang et au milieu d'une foule immense accourue de tous les points de la cité. A quatre heures du matin, le roi quittait l'Hôtel de l'Europe, où il avait passé la nuit, et se dirigeait avec son escorte et au bruit de l'artillerie, vers le chemin de fer qui devait le conduire à Paris. — La maison Coponat, de notre ville, vient d'expédier pour' Narbonne des vitraux d'une grande beauté. Ces vitraux, peints d'après les cartons de M. Martin Daussigny,_ ont été visités par plusieurs de nos principaux artistes dont ils ont obtenu tous les suffrages. Ces vitraux sont conçus dans le style simple et large des anciens maîtres de l'Italie, particulièrement de ceux qui ont exécuté les fresques du Campo-Santo. — Le célèbre violoniste et compositeur Vieuxtemps a eu le pri- vilège d'émouvoir et d'attirer les dilettanti lyonnais. Depuis son premier concert, donné le, samedi, 17 novembre, il a eu le bon- heur de voir la foule envahir le Grand-Théâtre. Il n'y a pas de corn- paraison à établir entre les hommes détalent : chacun a son mérite. A propos de Vieuxtemps nous ne parlerons d'aucun des grands