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* 432 DEUX LETTRES INÉDITES DE CHALIER. tout autre car c'est un homme trop tranquille pour être nuisible et qui a le Iran Iran de la machine ; ce sont mes réflexions que je hazarde. « Voyez l'ami Delhorme, au reçu de la présente, parlez lui franchement, dites lui qu'il faut absolument un greffier et com- mencez le tribunal, sans plus différer ; dites lui que c'est impo- litique même dangereux et nuisible à la municipalité, à la chose publique, d'en référer à ces directoires impurs ; choisissez sur les trois dont je viens de vous entretenir et persuadez-vous les uns et les autres que lequel qui le puisse être remplira le but que vous vous promettez, à la différence près que les juges dirigeront à leur volonté un patriote tel que Guillon et qu'ils ne pourront pas facilement se familiariser avec les deux autres. Je puis au reste me tromper et l'expérience prouvera que tous sont également dignes de notre confiance. M. Nivière est arrivé depuis 3 jours, cela m'a fait un indissible plaisir parce que du moins, réunis avec M. Champagneux, nous pourrons, au moyen des derniers griefs qui tombent précisément au pouvoir exécutif et non à l'Assemblée nationale, préparer le triomphe complet de la municipalité qui a lutté depuis 2 ans contre tant d'obstacles. Ledit pouvoir exécutif ne tardera pas à vous donner des nouvelles dignes de la justice que nous réclamons et avons jusqu'à présent inutilement invoqué. « Vous ne pouvez ny ne devez vous dispenser d'adopter, com- me je vous l'ai déjà dit, le costume pour les S juges seulement, car les suppléants ne doivent être qu'en habits noirs. « Vous me dites que vous vous repentez, et moi que dois-je dire ? moi qui n'ai accepté que d'après vos vives instances en considérant au surplus les dangers que vous me faisiez envisager et le plaisir d'être réuni avec de dignes collègues et vous surtout par les liens de l'amitié la plus sincère. « Dois-je attendre la fin de l'affaire ? C'est un problême difficile à résoudre ; l'ami Champagneux le pourra, je l'attends. « Je conseille à tous les vrais patriotes de se réunir et de s'abonner au journal intitulé le Défenseur de la Constitution, rédigé par Robespierre ; le premier n° est sorti hier, un par