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                       BIBLIOGRAPHIE.                     4l l

 reconnaissabie, je le dis encore, par son double caractère de
 bon sens et d'attachement à la foi catholique.
    Pour ma part, j'ai été témoin de ce que je viens d'avancer.
J'ai vu, par ma propre expérience, qu'à deux deux cents lieues
de Lyon, il n'était pas sans utilité d'être annoncé comme
membre de l'école lyonnaise, et comme disciple de M. Noirot.
Il m'a été donné aussi d'assister à l'accueil cordial fait dans
la même localité à la philosophie lyonnaise en la personne de
M. Noirot lui-même. Une mission confidentielle l'amena
dans la ville de Rennes, où il n'avait jamais mis les
pieds, où il ne connaissait personne et où il ne resta
que deux jours. Son nom et celui de l'école dont il a été
la principale lumière, l'avaient précédé ; sa présence fut
une véritable joie, et pour Mgr l'Évêque, ce prélat vénéré
que M. Noirot appelait avec une sorte d'enthousiasme, très-
justement placé, le plus loyal des hommes, el pour les jeunes
philosophes du lycée et pour les notabilités philosophiques de
celte cité savante. M. Henri Martin, doyen de la Faculté des
lettres, homme qui est lui-môme en philosophie d'une valeur
hors ligne et d'une autorité incontestée, fut particulièremenl
enchanté de celte bonne fortune; M. Noirot ne l'était pas
moins, et ces deux hommes, qui s'estimaient depuis de lon-
gues années, semblèrent avoir, chacun de son côté, trouvé
un frère depuis longtemps attendu. En effet, quelle fraternité
plus réelle que celle des idées, surtout dans la noble famille
des philosophes chrétiens?
   Ainsi l'école lyonnaise n'est point circonscrite dans l'en-
ceinte lyonnaise. Proposant, pour but principal à ses efforts,
de demeurer toujours sensée et toujours chrétienne, elle
réclame, comme lui appartenant ou du moins comme lui
étant allié, tout écrivain, loul philosophe qui reproduit ces
deux caractères essentiels. Je ne connais point d'homme qui,
h ce double titre, mérite mieux d'être réclamé d'elle que