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348                         LA VÉRITÉ
mais qu'il pense qu'en ne pas s'abstenanl il a fait l'œuvre d'un
bon citoyen. Nous sommes parfaitement convaincu que telle a
bien été son intention, et que les motifs qui l'ont déterminé à
écrire sont ceux d'un homme de bien, mais pour arriver à ce but
louable de faire décidément un livre utile, a-t-il bien pris la route
qu'il devait suivre, s'est-il entouré de toutes les lumières néces-
saires, a-t-il fait un chojx judicieux parmi les documents qui
pouvaient lui servir, s'est-il éclairé des' avis de ceux qui étaient
parfaitement au fait de cette question, a-t-il balancé le pour et
le contre en. s'enquerrant des motifs de telle ou telle résolu
tion, ses investigations ont-elles été assez minutieuses ? Enfin les
avertissements qu'il a reçus et les preuves qu'on lui a fournies
 l'ont-ils engagé à faire de nouvelles recherches ? Loin de là.
M. Bellin paraît avoir travaillé sous l'empire d'une idée fixe, celle
de blâmer tout ce qui, de près ou de loin, tient à la question du
Grand-Théâtre.
  Nous n'avons point l'intention de contester à l'auteur de la
notice le droit d'émettre son opinion sur les actes des adminis
trations qui ne sont plus, ainsi que sur le Grand-Théâtre, comme
monument public, nous croyons seulement qu'il devait se borner
à critiquer les actes sans attaquer les personnes, pas plus celle
de MM. Chenavard et Pollet que celle de M. Dardel, pas plus
celle de M. Lacroix-Laval que celle de M. Prunelle qu'il dit
(page 69) n'avoir pas parlé avec une entière franchise dans un
passage de son rapport sur les travaux faits au Grand-Théâtre,
en-1842.
   Tout cela est peut-être involontaire de la part de l'auteur. Ses
intentions ont dû être excellentes, nous en sommes persuadé,
aussi nous avons réfuté son œuvre avec les ménagements qui lui
sont dus, et tout en rendant justice à son talent et à son mérite
personnel; mais il nous semble qu'après vingt-cinq ans cette critique
restrospective de l'administration d'une grande ville comme Lyon
esl au moins inutile, l'abus qui pourrait en être fait étant de na
lure à jeter une injuste défiance pour le présent et pour l'avenir
sur les travaux publics. Contrairement à l'avis de M. Bellin, cette
recherche patiente et minutieuse de tous les petits écarts, de