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240 ÉTUDES SUR L'HISTOIRE DU DAUPH1NÉ. vince(l). » Sans aucun doute de merveilleux progrès se sont accomplis sous l'Empire, mais ils avaient déjà commencé sous la République. César n'a que deux mots sur l'état de la Narbonnaise, mais ces deux mois sont aussi forts que la phrase entière de Pline : « Les Belges, dit-il, dans ses mé- moires , sont bien éloignés de la Province, si civilisée el si polie (humanilate ac cultu) (2). » Un opprobre éternel cou- vrira Fontéius ainsi que tous ces détestables magistrats qui ont opprimé la Gaule ; el l'odieux plaidoyer que Cicéron prononça bien plutôt encore contre les Gaulois qu'en faveur de leur tyran, entachera toujours la renommée du grand ora- teur; mais, malgré (oui, nous ne maudirons pas la conquête romaine. Les souffrances de nos pères n'ont pas été stériles et leurs douleurs ont été l'enfanlament d'un ordre nouveau qui succédait à la barbarie. La fondation de cet Empire im- mense qui devait contenir el former les nations occidentales n'a pas été seulement pénible aux vainqueurs, les vaincus ont eu leur part des misères, avant de participer aux avantages, et des deux côtés a été vérifié le vers du poète : Tantœ molis erat Romanam condere yentem. CH. REVILLOUT. Professeur d'hisloire an Lycée impérial de Grenoble. (i) Plin. m , 5. (») Cse*. cleB G , i , i