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218 ÉTUDEte SUR LH1S,Ã01KE DU DAUPHINÉ, envoyés au loin pour y servir non pas dans les légions, mais dans ces Corps que l'on nommait auxilia, les habitants de la province devaient encore fournir des garnisons pour la dé- fense du pays (1) ; ces garnisons étaient aux ordres du Gou- verneur; mais la Formule permettait aux cités voisines de la frontière de garder elles-mêmes certains postes, en y pla- çant des soldats armés (2). A toutes ces charges venaient se joindre la nécessité pour les provinciaux d'entretenir à frais communs les voies romaines qui traversaient leur territoire(3). Enfin la Formule contenait encore l'énuméralion des villes et des terres que le sénat confisquait sur les vaincus et qui passaient dès lors dans le domaine public du peuple romain(V). (ager publicus). Telles durent être les principales dispositions de la For- mule donnée aux anciens habitants du Dauphinô par Fabius Àllobrogicus. Après l'avoir solennellement publiée, il re- tourna à Rome pour aller recevoir le triomphe, et laissa la nouvelle province sous le gouvernement d'un préleur. C'est alors que parurent, pour mettre en Å“uvre la nouvelle cons- titution ou pour tirer leur profit particulier de son application, un grand nombre de citoyens romains, foule avide qui apportait dans la Gaule, avec les usages des nations civilisées, un insatiable amour du gain. L'homme le plus important et le plus redoutable de cette multitude affamée était le Préteur, ou pour mieux dire le Propréteur (5). C'était, nous apprend Sigonius, excellent guide que nous suivrons pour toute celte matière, un magistrat envoyé dans (i) CÅ“s. de B. G., i , 7 , vu, 65. (a) Liv. XLV , 39 ; CÅ“s, B. G. , v.i, 05. (3) Cic. pro Font. (4) là . 3. (5) Cf. fi, Parrs!1: , <\r Forma et condi,;one SinU^ nrovînclpe romain, Paris. i85o.