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.* LA LONGÉVITÉ, « Sevrez-vous de lecture et ne composez rien, « Point de jeu, de dîners, d'agréable entretien ; « Surtout, ne parlez pas, ménagez votre gorge ; « Du reste, amusez-vous... à boire de l'eau d'orge ; « Tenez-vous l'âme en paix et le cœur sans ennui. » Racine s'en moqua ; j'eusse fait comme lui. Je pardonne au docteur son sermon d'abstinence : Car, sur un autre point, à ma reconnaissance Il a, par son système, acquis de justes droits : J'ai soixante et onze ans suivis de quelques mois : Dès longtemps j'avais cru ma vieillesse avancée ; Elle est, d'après son livre, à peine commencée, lit j'attendrai cent ans, tel est bien mon dessein, Si je ne meurs d'un mal, ou bien d'un médecin. Flourens a reculé le terme de l'enfance : Il le fixe à vingt ans ; la jeunesse commence, Et jusques à quarante elle poursuit son cours ; L'âge viril succède, il dirige nos jours Jusqu'à soixante-dix, début de la vieillesse ; A. cent ans, ou plus tard, la vie humaine cesse !. Ne vous récriez pas : le système est prouvé, De par l'anatomie, et Flourens l'a trouvé En disséquant des os : ses dates sont précises ;; Il a nommé cela la loi des EPYPHISES. J'admets, les yeux fermés,, sa dissertation, Sur l'étude des os, sur leur formation, Sur leur accroissement s'arrêtant à tel âge : « Lorsque l'os raffermi se soude au cartilage, « Quintuplez, nous dit-il, pour l'homme ou l'animal,. « Et de leurs ans complets vous aurez le total.» Le calcul est exact d'après l'arithmétique, Faux en philosophie et même en statistique :