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                   ANNE DE GEIERSTEIN.                   91

                       SCÈNE III.
Les Précédents, BIEDERMANN, PHIOPSON, LES FILS BIEDERMANN.
                      BIEDERMANN.
    Arrêtez! Bas les fers ! Qui donc, dans ce domaine,
        Livre combat sans m'avoir consulté?
    Voyez-vous ces enfants que la fureur enchaîne ?
    Qui prennent devant moi ce maintien irrité ?
                     (A Rodolphe, )
    Rendez-moi votre épée.
                       RODOLPHE.
                           Au plus grand dans la guerre ,
        A notre chef dans les combats,
        Que dans la paix chacun révère,
        Le plus soumis de vos soldats.
                Biedermann à Arthur.
    La vôtre.
                        ARTHUR.
             De quel droit?
                      BIEDERMANN.
                            Rendez-mo! votre épée;
        Je suis le maître de ces lieux.
                        ARTHUR.
         Les Geierstein commandaient vos aïeux ;
             Votre puissance est usurpée.
                      BIEDERMANN.
   De ce manoir je suis comte et seigneur.
 Le sang des Geierstein coule encor dans ces veines ;
        Du peuple j'ai brisé les chaînes,
        Le tyran s'est fait protecteur.
                       PHIL1PS0N.
   Arthur, que de chagrins depuis une journée !
                     BIEDERMANN.
        Je vois du bon dans cet enfant,