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RÉCLAMATION. 55
« que sa sagesse trouvoit des expédients invincibles ; que la
« force de son esprit avoit de l'empire également sur les plus
« faibles et sur les forts; que sa constance achevoit toujours
« ce que sa générosité avoil entrepris ; qu'au plus fort de ses
« occupations, ses entretiens lés plus sérieux se renfermoient
« dans le secret de son cœur et dans les projets de l'éternité
« où il visoil ; que les charges l'une sur l'antre n'étoienl pas
» pour lui des amusements de la fortune, mais plutôt des
» couronnements de ses mérites el des sources de munifi-
« cence pour les pauvres; que l'Église le trouva de tout.
« point achevé et tel qu'il lui falloit pour les intérêts de son
« époux (1). »
M. Péricaud, qui aime visiblement à montrer le mauvais
côté des hommes , aurait eu une belle occasion de blâmer
François de Rohan , quand ce prélat, pour complaire Ã
Louis XII, assista au conciliabule de Pise, assemblé contre
le Pape. Pour notre compte nous l'en aurions absous plus
volontiers que Charles de Bourbon n'aurait absous les galan~
teries du roi d'Angleterre. Mais M. Péricaud aime mieux,
dans ce cas, donner raison à l'archevêque et renvoyer le tort
à Jules II, qu'il appelle charitablement un loup, en s'abritarit
derrière une citation de Rubys. C'est grand dommage que
nous soyons obligé d'abréger cette discussion, nous montre-
rions que Jules H n'était pas plus loup que M. Péricaud
n'est biographe exact dans ses appréciations et ses récits.
Un prêtre ne pouvait souffrir de voir outrager la mémoire
d'un digne archevêque, et M. Péricaud ne saurait se forma-
liser de ces réclamations.
Agréez, Monsieur le Directeur, l'expression de ma consi
dération la plus distinguée.
L'abbé CHRISTOPHE.
(•H Bisl eccl.