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KÉCLAMAÏiON. 53 « l'évêché de Clermonl, vacant par le décès de Jacques de « Combor, et il y mit pour suffraganl aux fondions épisco- « pales Bertrand Aldeger, évêque de Bethléem. Sur la fin « de la même année, à savoir le 18 décembre 1476, le pape, « en considération de ses grands mérites, le fit cardinal, du « litre de Sainl-Martin-des-Monts, et en môme temps lui « donna la légation d'Avignon (1) » La conduite du cardinal de Bourbon à Clermonl reçoit d'Henri Albi des éloges qui donnent un nouveau démenti à la critique si amère de M. Péricaud : « Sur la réputation « d'une vertu si peu commune aux princes de son âge, « Charles fut nommé à l'évesché de Clermonl, qu'il tint « l'espace de treize ans, durant lesquels, tant par le zèle « affectionné qu'il apporta au bien du diocèse, comme par « la vigilance du suffraganl qui lui fut donné, il corrigea « presque tous les désordres, el ramena la licence des mœurs « au point où la raison, el les lois divines et ecclésiastiques « vouloient qu'elles fussent (2). » Faut-il citer un autre trait dont l'auteur des Notices s'est fait l'écho et qui tend à flétrir l'honneur, la réputation de vertu du cardinal de Bourbon : Après la trêve convenue et finie en 1475 entre Louis XI et le roi d'Angleterre, notre roy, dit Comines, qui avait bien la parole à son commandement, commença à dire au roy d'An- gleterre en se riant, qu'il falloit qu'il vînt à Paris, qu'il le fes- toyeroit avec les dames, et qu'il luy bailleroit le cardinal de Bourbonpour confesseur, qui éloit celui qui l'absoudroit bien volontiers de ce péché, si aucun il avait commis. Le roy d'Angleterre le prit à grand plaisir et parlait de bon visage, car il savoît bien que le dit cardinal éloit bon compagnon. Nous comprenons sans peine que Philippe de Comines, homme (1) Histoire Ecclésiastique du diocèse de Lyon, p. 198. (•2) Eloges historiques des Cardinaux illustres, liv, 1«'\ p. 235,