page suivante »
26 RAPPORT par conséquent, que notre industrie se montrât supérieure à ce point de vue a l'exposition universelle. Les beaux échantillons de soies grèges et ouvrées qu'ex- posent nos filateurs et nos mouliniers, par les qualités qui les distinguent, sont bien propres à donner une haute idée du degré de perfection que nous avons acquis dans l'art de filer la soie. En même temps, le remarquable appareil de M. Duseigneur pour filer le cocon, témoignera des efforts incessants que l'on fait chez nous pour progresser sans cesse dans cet art qui a tant d'influence sur les qualités de l'étoffe, qui est comme la base et le fondement de la fabrication. Puis le remarquable travail de ce même M. Duseigneur sur la physiologie du cocon et du fil de soie, ce travail, fruit de patientes et minutieuses recherches, plein d'ingénieuses observations, et que l'on voudrait voir entre les mains de tous les éducateurs, fera voir par quelles sévères études se préparent nos découvertes, nos perfectionnements. Enfin la machine de M. Achard, dans laquelle l'électricité, jouant le rôle de surveillant incapable de négligence , est char- gée de maintenir la régularité des fils de soie composés de plusieurs brins , montrera l'application originale et intéres- sante a la filature de la soie, d'un agent peut-être destiné a transformer un jour toute l'industrie de la soie. A côté des machines pour la filature de la soie viendront se ranger les métiers pour le tissage. Que Lyon, la patrie de l'immortel Jacquard, de l'humble ouvrier dont la machine a fait le tour du monde et a révolutionné l'industrie du tis- sage de toutes les matières textiles, que Lyon se présente a l'exposition de 1855 avec un beau contingent de métiers bien construits, de métiers modèles, on pouvait en être sûr d'avance. Mais on est en droit de demander davantage à notre industrieuse cité. Lyon doit montrer qu'avec Jacquard ne s'est pas éteint son esprit inventif, que Jacquard vit tou~