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h'ih             ÉTATS-GÉNÉRAUX DE 1 5 8 8 .

Entre le troisième et le quatrième pilier, on avait dressé une
espèce d'estrade élevée de trois marches et couronnée par un
grand dais : c'était sur celte estrade que reposait le fauteuil
du roi ; à droite celui de la reine-mère, à gauche celui de la
reine régnante. Tous les gentilshommes de la maison du roi,
au nombre de deux à trois cents, se tenaient debout sur l'es-
trade, derrière le fauteuil royal.
   Au bas de l'estrade, el toujours sous le grand dais, on
voyait un siège à bras, sans dossier, recouvert de velours vio-
let : c'était celui du duc de Guise, grand-maître de France,
auquel, en celte qualité, avait été confié loul le cérémonial
de cetle solennité. Autour de la salle on avait réservé un
passage défendu par de fortes barrières, derrière lesquelles
quelques places étaient destinées à des bourgeois et per-
sonnes notables de la ville de Blois. Le légat, les ambassa-
deurs, les seigneurs et les dames de la cour occupaient des
sièges placés sur les galeries supérieures.
   Au côté droit du roi, sur le marche-pied qui était au des-
sus du grand échafaud, on voyait la reine-mère et la reine
régnante ; plus bas, les princes du sang assis sur le premier
banc à la droite du roi, le cardinal de Vendôme, le comte
de Soissons et le duc de Monlpensier, et, sur un autre banc
plus reculé, les ducs de Nemours, de Nevers el de Retz. A
gauche, les cardinaux de Guise, de Lénoncourt el de Gondi,
el,derrière eux, les évoques deLangres el de Châlons, pairs
d'église. Le duc de Guise était assis précisément devant le
roi sur le grand échafaud. Le garde des sceaux siégeait à
 gauche, dans une chaire sans dossier, le visage tourné vers
les princes du sang. Au pied de l'échafaud, on distinguait une
 lable à laquelle étaient assis les secrétaires d'Etat. A cha-
 que côté éiaienl placés des bancs pour les conseillers d'Etat.
Derrière eux, à droite, les députés du clergé occupaient huit
bancs ; à gauche, siégeaient ceux de la noblesse ; les bancs des




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