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3Ci LE MONASTÈRE ble médecin. Il laissa deux filles, dont l'aînée fut mariée à M. Barjot, président au grand conseil et maître des requêtes, du- quel est descendu aujourd'hui M. D. Armœnil, maître d'hô- tel de chez le roi. Armœnil est une terre de douze mille livres de rentes, en notre pays de Picardie, près de Beau- vais, à deux lieues de mon pays natal. L'autre fille de Fernel fut mariée à M. Gilles de Riants, président au mortier, qui mourut l'an 1597. Elle s'appelait Madeleine Fernel, et mou- rut l'an 1G42, au mois de mars, âgée de 94 ans : Et gène- ratio rectorum benedicetur. J'ai grand regret que je n'aie été autrefois tout exprès à Yillerey en Perche, où elle est morte, pour avoir l'honneur de la voir, et de lui baiser les mains.... — Si bien que votre belle Religieuse se peut vanter d'être descendue du plus grand homme qui eût été dans notre profession, depuis Galien, puisque le grand Fernel est son trisaïeul (1). » Elle devint bientôt supérieure du monastère. « Etant en- trée dans le bercail par la bonne porle, dit son biographe, elle gouverna son troupeau avec toute la sagesse que l'on eût pu attendre d'une personne qui aurait vieilli dans le gouvernement; sa vertu, sa prudence, ses manières gracieuses et prévenantes, jointes avec un air de modestie et de ma- jesté, la rendaient les délices et la consolation de la com- munauté (2). » Elle fut la septième supérieure du monastère; c'est à elle que sont dus ces trois pavillons carrés de l'Antiquaille, liés entre eux par des constructions inégales, et dont l'ensemble, quoique dépourvu de symétrie, décore si majestueusement la (i) Lettres choisies, tom. I, pag. a63-4, édition de la Haye, 1707. {•1) l.a Vie de la vénérable mère de Riamz de Villerey, religieuse de l'ordre de la Visitation; dans la maison de l'Antiquaille de Lyon, pag. 8r. Lyon, Pierre Yalfray, 1726, in-12 de ftp pag., \:.