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74 DE LA PHRÉNOLOGIE. « D'un autre côté, a mesure que ce retranchement s'o- père, l'intelligence s'affaiblit et s'éteint graduellement, et, passé certaine limite, elle est tout-à -fait éteinte. » Pour moi, je ne sais, mais je trouve ces conquêtes de la science si décisives que je ne voudrais que cela pour ne plus douter. Quoi ! l'intelligence dans ces opérations, s'en va pro- portionnellement et en masse, et non pas pièce à pièce, facultés par facultés, et le système de Gai! pourrait être vrai ! Qui ne voit donc ici l'essentielle corrélation de tous les h é - misphères avec toute l'intelligence, et l'unité, l'indivisibilité de l'organe aussi complètes que l'unité et l'indivisibilité de l'intelligence? M. Flourens n'en est encore qu'aux considéra- tions générales ; â quel degré d'évidence ne nous feront donc pas arriver ses preuves spéciales ! Il ébauche aussi brillamment sa revue générale de la psychologie de Gall. L'unité de l'intelligence est la vérité de sens intime la plus invinciblement crue. Gall, au contraire, fait autant d'entités distinctes qu'il énumère de facultés également distinctes. « Chaque faculté, selon Gall, a sa perception, sa mémoire, son jugement, sa volonté, e t c . . c'est-à -dire tous les attri- buts de l'intelligence proprement dite. Ce qui revient à dire que chaque faculté a des facultés, que chaque faculté est une intelligence tout entière. Et qu'on ne croit pas que c s > non-sens psychologiques soient prêtés à Gall par voie de déduction : il dit, en effet, positivement : « Toutes les facultés intellectuelles sont douées de la faculté perceptive, d'attention, de mémoire, etc....» Ailleurs, il parle de chaque intelligence individuelle. Il en compte jusqu'à 27, et l'ame n'est que l'expression collective de tout cela, ou si l'on aime mieux, le résultat de leur action commune et simultanée. L'ame un résultat ! Telle est la théorie de l'ame, suivant Gall.