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DE LA PHRÉNOLOGIE. 73 ration ; et, enfin, 4° les hémisphères cérébraux proprement dits, siège el siège exclusif de l'intelligence. Ces articles de foi de la science sont basés sur les observations les plus con- cluantes, justificatives de celle loi du monde physiologique, à savoir, que le développement des organes est corrélatif à celui du principe dont ils sont le siège. Ainsi, dans les di- vers genres d'animaux, à la plus grande intelligence, toute proportion gardée, correspond toujours le plus grand déve- loppement des hémisphères ; à la plus grande motililé le plus grand cervelet, etc., e t c . . La division du cerveau enlre les instincts physiques, ou plutôt les fonctions vitales, et l'intelligence s'est donc par- faitement opérée depuis Gall ; nous savons pourtant qu'à toutes les parties du cerveau, indistinctemeut, Gall a imposé et ses continuateurs ont maintenu des attributions purement intellectuelles ou morales. Que penser de celle contradiction, et que répondront ces derniers qui ont tant exalté la l o - gique des faits? la géographie cranioscopique est donc au moins à refaire quant à présent. Mais poursuivons ou plutôt suivons M. Flourens dans l'étude de la seconde proposition de Gall. Le cerveau est-il indivisiblement l'organe de toutes les facultés ou bien chacune de ses parties est-elle affectée à chacune de ces dernières ? Cette question a son côté physiologique et son côté méta- physique ou purement rationnel. Au premier point de vue elle me paraît tranchée par les récentes expériences dont M. Flourens nous donne le résultat. « On peut, dit-il, retrancher, soit par devant, soit par der- rière, soit par en haut, soit par côté, une portion assez étendue des hémisphères cérébraux, sans que l'intelligence soit perdue; une portion restreinte de ces hémisphères suffit donc à l'exercice de l'intelligence.