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                     DE LA PHRÉNOLOGIE.                      69

réte calme, et trouve en lui-même la plus précieuse des r é -
munérations, la satisfaction de la conscience et le sentiment
du service rendu.
  Voici cette préface, modèle de concision et chef-d'œuvre
de logique :
    « J'ai vu les progrès de la phrénologie et j'ai écrit ce
 livre.
    « Chaque siècle relève de sa philosophie:
    « Le XVII e siècle relève de la philosophie de Descartes ;
    « Le XVIII0 relève de Locke et de Condillac;
    « Le XIX e doit-il relever de Gall ?
    « Celte question a bien quelqu'importance. J'examine
successivement ici la phrénologie dans Gall, dans Spurzheim
et dans M. Broussais.
    « J'ai voulu être court. Il y a un grand secret pour être
 court : c'est d'être clair.
    « Je cite souvent Descaries; je fais plus, je lui dédie mon
livre. J'écris contre une mauvaise philosophie, et je rappelle
la bonne. »
   Oui, M. Flourens a raison; les philosophies font les siè-
cles et n'en sont pas l'expression, comme on le dit trop
souvent; elles sont causes et non effet, et par conséquent
tout ce qui tend à les modifier, à les transformer est grave.
Que des esprits superficiels nient, ou ne s'aperçoivent pas que
la théorie de Gall tende à déprimer la nôtre dans Y immora-
lisme (qu'on me passe ce mot ) le plus désespérant ; qu'ils n'y
voient qu'une nouveauté piquante, cela se peut ; il est si fa-
cile de se laisser abuser par des rêveries ingénieuses : mais
que le savant sérieux, que même l'homme simplement r é -
fléchi, ne voie pas la portée de ce système, c'est ce qui ne
peut lui arriver, surtout après avoir lu l'excellent travail de
M. Flourens. En effet, Gall supprime l'unité de la substance