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68                   DE LA PHRÉN0LOGIK.

de quelques feuilletons, est un travail décourageant, nous
pensons bien faire, nonobstant notre indignité, en mettant
ici en relief les points les plus saillants de cette remarquable
discussion. Nous ne croyons même pas être astreint à une
sorte de justification préalable h l'égard de notre incompé-
tence partielle; car, s'il faut des études profondes pour scru-
ter l'organisme, il ne faut qu'une intelligence saine pour
induire des phénomènes les théories rationnelles; une fois
donc, ces phénomènes rendus compréhensibles par la lucidité
de l'exposition faite par le savant spécial, tout le reste de
l'examen ressortit des sciences logique et ontologique qui,
nous osons du moins le croire, ne nous sont pas aussi com-
plètement étrangères.
    Nous allons donc commencer celte difficile analyse, en tête
de laquelle nous ne craignons pas d'inscrire la conclusion à
laquelle nous avons été irrésistiblement amené. Cette conclu-
 sion, la voici : Admis une fois les faits physiologiques, affir-
més par la science moderne à laquelle nous en abandonnons,
comme il est juste, l'entière responsabilité, il est impossible
de justifier la doctrine phrénologique aux yeux d'un homme
de bons sens non prévenu.
    M. Flourens commence à mettre son ouvrage sous le vo-
cable de Descartes, et il s'écrie avec Bossuet : fai un senti-
ment clair de ma liberté. C'est le cri du bon sens et du
génie.
   Comme son but est de faire avant tout une bonne action,
il dédaigne le verbiage des longues préfaces. Le sol amour-
propre seul est bavard, quand il parle de lui-même : l'homme
utile et modeste signale le danger d'une fausse doctrine; il
emploie, dans l'accomplissement de ce devoir social, tout ce
qu'il a de lumière et d'énergie dans l'intelligence, et puis
après, sans se préoccuper si ridiculement de ce qui doit lui
revenir de gloire personnelle pour prix de ses efforts, il s'ar-