Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                                   327
de l'Etre; c'est là véritablement ce qui marque sa fonction dans
l'histoire, tous les dogmes n'étant qu'une conséquence de ce
premier Credo de l'humanité en la vie infinie. »
    Les chapitres de ce troisième livre : III. De la religion indienne
dans ses rapports avec la poésie épique; IV. Bu panthéisme
indien dans ses rapports avec l'institution de la famille et des
 Castes ; V. Du drame indien dans ses rapports avec la religion ;
 VI. De la philosophie dans ses rapports avec la religion du Boud-
hisme; renferment ce qui a été écrit chez nous de plus neuf et de
 plus profond, sur ce mystérieux pays de l'Inde qui ne fait que de
 s'ouvrir aux regards de la science. Nul n'avait encore si bien ca-
ractérisé le Boudhisme , cette religion née d'une philosophie par-
venue par le scepticisme jusqu'au vide absolu, et dans laquelle
l'idée de l'être sort de celle du néant. Du Panthéisme matérialiste de
Brahma ou le génie indien aspirait à saisir, à incarner son Dieu
 en toutes choses, l'Inde aboutit par l'abstraction à la négation
 de la matière ; de ce néant fécond jaillit Boudha insatiable de
 spiritualité. Le Boudhisme est à quelques égards l'opposé du Pan-
 théisme, puisque son Dieu loin d'être mêlé à l'univers, est pour
ainsi dire absent de tout le créé ; avec le Boudhisme qui proclame
 cette espèce d'unité de Dieu dans le vide, la destruction des Castes
 commence en Asie, mais l'anéantissement de la personnalité y con-
tinue; ainsi, de tout côté, l'Inde arrive à l'abolition de la personna-
lité ou dans lej sein panthéistique de Brahma, ou dans le vide
 absolu de Boudha.
   Il faudrait citer en entier le chapitre sur les religions de la Chine,
et la révélation par l'Ecriture, pour bien faire comprendre l'ex-
plication tout à fait nouvelle, que nous donne M. Quinet, de l'exis-
tence de ce peuple qui, selon son expression, dure depuis cinq
mille ans, mais n'a pas vécu un jour.
   La révélation continue dans la Perse, et s'y fait à la fois par la
parole et par la lumière. C'est la terre où lutte le radieux Ormuzd
contre le ténébreux Ahriman ; Milhra, le fils de la parole, le dernier
né des dieux de l'Orient, le plus grand, le plus nourri de spiritualité,
le moins éloigné de la tradition chrétienne, vient fermer le combat
et assurer le triomphe de la lumière. Aussi, le monde resta longtemps