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254 qu'exigeait la gravure sur bois, pourront s'exécuter avec promptitude et éco- nomie. En résumé, voici les avantages que présente ce nouvel art : t'eonomie de 5a p . °; 0 sur les prix actuels de la gravure sur bois ou sur cuivre faite à la main ; économie de cinq sixièmes sur le temps exigé par les procédés ordinaires, éco- nomie notable sur les planches, le bois de buis étant plus cher que les pierres lithographiques, et ne pouvant s'employer dans de grandes dimensions ; repro- duction mathématique, c'est-à -dire autographe de l'œuvre du dessinateur, tou jours plus ou moins défigurée par le burin, et qui conserve au contraire par ce procédé tout son l'aire et tout son esprit ; multiplication indéfinie de la gravure originale par le moyen du clichage sans l'altérer jamais. Tels sont les avantages du procédé de M. Tissier qui s'enrichit à la fois de toutes les ressources de la lithographie, de l'eau forte et de la taille douce; et qui assure un vaste développement aux publications à vignettes par la facilité et la promptitude avec lesquelles vont pouvoir désormais s'exécuter toutes les illustrations. Bien que sa création ne soit pas fort ancienne, notre classe de gravure de Lyon, à l'é cole des Beaux-Arts, a su rapidement s'élever au niveau de ses aînées et se faire une réputation méritée ; il n'y a pas longtemps encore que Paris, en décernant son grand prix à l'un des élèves les plus distingués de cette école, rendait un beau témoignage à l'habile direction imprimée par M . Vibert à un enseignement dont on pouvait d'avance prédire les résultats. Toutefois, cet enseignement était susceptible de recevoir un perfectionne- ment complémentaire : l'étude des procédés de la lithographie. Cette branche nouvelle, ou plutôt cette variété de l'art de la gravure, a pris depuis quelques années une importance véritable, en permettant de reproduire d'une manière peu coûteuse les chefs d'œuvre de nos grands maîtres. Or, c'est là une avantage plus précieux peut-être pour notre ville que jîour toute autre localité ; car c'est là une ressource de plus pour former le goût de nos dessinateurs, et nous con- server ainsi cette supériorité industrielle qui s'y rattache. Il faut remarquer aussi qu'en facilitant parmi nous l'étude de la lithographie, c'est ouvrir aux élèves de notre école de Saint-Pierre une carrière utile et productive; tandisque, dans l'état actuel des choses, ce genre de commerce, manquant de sujets habiles, est obligé de les demander à Paris. La lacune que nous venons de signaler est, au reste, à la veille d'être com-