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M. H. Brun, qui nous donna fan passé cette jolie composition imitéc-
d'AIbertDurer,etqui futschetée par la Commission, nenousa rien en-
voyé absorbé qu'il est dans ses études; M. Fréd. Flachéron a eu mal-
heureusement de tristes et légitimes raisons pour s'abstenir.
   LasculpturelyonnaiseestrepresenteeparMM.de Ruolz, Cabu-
chet et Chavanne. Le buste de M. Rambaud par M. de Ruolz, outre
le mérite d'une ressemblance parfaite, a celui d'une exécution à la fois
fine et vraie. L'artiste a rendu de préférence l'aspect général des
traits sans chercher, comme le fait si souvent la sculpture, à détail-
ler des parties que le marbre ne peut reproduire ; c'est ainsi qu'il a
laissé les cheveux dans une masse générale dont le ciseau reproduit
seulement l'effet. Ces procédés sont ceux de l'antique. M. de Ruolz
en a fait une application fort heureuse à la sculpture portrait.
   Le Virgih de M. Cabuchet est une jolie figure bien posée, mais pas
assez terminée pour supporter l'analyse. Quant à la ZJcu'jneMse de Cha-
vanne, c'est ce que nous avons vu de mieux de cet artiste; élégante de
forme et de pose, elle est, en outre, pleine de vie et de mouvement ;
le dos est modelé avec une fermeté qui n'ôte rien à la grâce et qui rap-
pelle avec bonheur le faire des statuettes de Pradier. Pour ne pas
donner à cette jolie figure des éloges sans restriction, nous lui re-
procherons d'avoir la tête trop étroite, et les jambes un peu longues.
   Si nous en exceptons la composition assez médiocre de M. Des-
bœuf et le bronze de Dusseigneur, le reste est connu et livré au com-
merce depuis longtemps.
   Tanneur et Lepoitevin ont peint tous deux la castatrophe du Ven-
geur avant M. Leuillier ; l'un n'a guère été au-dessus du Moniteur,
pour le style et la poésie; l'autre y a mis tout l'esprit de son pin-
ceau. M. Leullier seul l'a rendue avec l'enthousiasme qu'un pareil
sujet devait inspirer ; il a saisi le moment où le Brunswick et le
navire français, longtemps accrochés par leurs agrès de l'avant,
courant vent arrière, en se livrant un combat acharné, se séparent,
quand, désemparé et à moitié entr'ouvert, le Vengeur va sombrer!
Dans sa défaite, il défie encore ses deux autres adversaires qui ont pu
le conler mais non le forcer d'amener; sun pavillon est cloué au eer-
nier tronçon de mât, et le brave Renaudin, menaçant encore l'ennemi,
anime son équipage de blessés, de mourants, qui envoie aux Anglais