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    De Toulouse, le 28 avril. — M. C. du T . vient de passer
une semaine à Revel avec beaucoup de plaisir. Il continue
la description de Toulouse. Il y a quatre confréries de
pénitents qui ont des chapelles superbes, mais qui, outre
cela, se font remarquer par une grande charité. Il admire
les belles promenades, l'Hôtel de Ville, et s'apitoie sur le
sort de Calas. Toulouse offre de grandes ressources pour les
gens de lettres et les savants : « des cabinets très curieux
d'histoire naturelle, de tableaux, d'estampes, des biblio-
thèques publiques, un jardin des plantes, des cours de
physique et de chimie, un observatoire, une académie des
sciences, et celle des Jeux floraux. Ces deux assemblées
littéraires, surtout la première, sont bien composées. Elles
ne doivent pas être assimilées à de certaines, telles que
celle de Villefranche de Beaujolois, dans laquelle, disoit
Voltaire, on s'occupe à tourner des vers en prose. Je me
flatte que cette lettre sera la dernière que je vous écrirai de
Toulouse. Je suis sur le point de transiger et de m'arranger
avec ma partie. » Il annonce qu'il quittera Toulouse pour
Bordeaux avec plaisir, malgré tous les soins dont il a été
l'objet.



   De Bordeaux, le s niai. — De Toulouse à Moniauban,
il y a douze lieues, mais le pays est si joli que la route
paraît courte. Il traverse Agen, La Réole, Aiguillon, « où
est un fort beau château tout neuf, construit par le duc de
ce nom, pendant son exil, après son expulsion du minis-
tère, en 1774. » A Bordeaux, il lui semble être à Paris.
« Dès les faubourgs, je vois un air d'activité qui me ranime,
une population nombreuse, des voitures, des femmes
élégantes, des petits maîtres. » Il donne ensuite de nom-