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                        ET SON Å’UVRE                          369




                               III



   La Bibliothèque de Fulvio Orsini (12), contribution à
l'histoire des collections d'Italie et à l'étude de la Renais-
sance (xive-xvie siècle), donne les détails les plus précis
sur les manuscrits rares de cet antiquaire et philologue, qui
consacra toute sa fortune à la formation d'une magnifique
collection. M. de Nolhac y passe en revue les ouvrages les
plus importants qui la composaient, notamment les exem-
plaires de Pétrarque qu'Orsini s'était procurés. Il donne
également d'intéressants détails sur le sort des volumes
de Bembo. Tout au long de cet ouvrage un peu spécial,
l'auteur ne cesse pas d'être intéressant. Il sait éviter les
graves inconvénients et la sécheresse du catalogue. Il sait
être, comme le remarque judicieusement M. Gaston
Deschamps (13) « à la fois épigraphiste, paléographe, archéo-
logue, archiviste, bibliothécaire et diplomatiste (14). »
A propos des livres qu'il étudie, il retrace, comme il l'a
fait pour Pétrarque, les aventures du bibliophile et parle
savamment des éditions de Verrus Flaccus, de Festus,
d'Arnobe, auxquels Orsini se consacra, sans omettre les
ouvrages qu'il composa, par exemple ce recueil intitulé :
 Virgilius collatione scriptorum grœcorum illustratus (1568).



  (12) Paris, Bouillon.
  (13) Cf. Le Temps, 11 mars 1894.
  (14) Orsini avait une collection de médailles superbes, il était
amateur d'objets d'art aussi.