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                          B!"AUX-ARTS                         3',I

se tient, se fait valoir et accroît l'intérêt. Il se concentre sur
cette Vierge, qui a envoyé, par le disciple bien-aimé, saint
Pothin comme un messager de vérité à cette cité de Lugdu-
num, qui dominait comme une reine sur toute la partie
méridionale des Gaules.
   C'est un beau début pour M. Etienne Convert. On dirait,
à l'allure calme et mesurée de son faire, qu'il n'en est pas
à un premier essai. En dotant d'une telle œuvre une église
de Lyon, dont l'architecture est un ressouvenir du style
classique de l'École de l'Empire, il nous semble que son
auteur se rattache par le caractère et la science du dessin à
l'enseignement élevé de M. Ingres. Bien qu'un genre plus
fantaisiste ait depuis prévalu dans nos expositions, il faut
bien reconnaître cependant que c'est à ce Maître qui a ramené
aux traditions du grand art, que Lyon doit d'avoir pro-
duit des peintres tels que les Hippolyte Flandrin, les
Orsel, les Janmot, les Claudius Lavergne, les Gaspard
Poncet, dont les ouvrages qui ornent nos églises rappellent
les belles époques du Moyen Age, et de la Renaissance.
M. Etienne Convert paraît vouloir s'en inspirer. Aussi, nous
promet-il un peintre pour nos monuments religieux. Quand
il aura ajouté à la décoration du dôme de Saint-Pothin,
celle de l'abside et des chapelles, ce sera une belle œuvre
de plus que Lyon pourra montrer avec honneur aux étran-
gers.


                              A.   Dii SAINT-PULGENT.