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298 LES SIRES DE BEAUJEU la France. Dévoûment absolument désintéressé et sans arrière-pensée de gains et de profits ; car tous ses membres servirent à leurs frais et dépens, sans recevoir jamais, à l'exception d'un seigneur de la branche cadette, aucune récompense pécuniaire ou territoriale. L'honneur et la gloire seuls les payèrent de leurs sacrifices, et pour quelques-uns, la dignité de connétable et de maréchal de France. Ces récompenses honorifiques suffisaient à cette race géné- reuse, pour l'engager à verser son sang et à compromettre jusqu'à son existence dans les combats. En effet, si elle est éteinte et a disparu trop tôt de l'histoire, cela vient de ce que ses plus nobles rejetons passaient, dès leur jeunesse, la plus grande partie de leur vie dans les camps, loin de leur famille, et mouraient jeunes, fauchés par la mort sur les champs de bataille, sans laisser de postérité suffisante pour perpétuer leur lignée (1). (1) LISTE NÉCROLOGIQUE DES SIRES ET DES SEIGNEURS DE LA MAISON DE BEAUJEU tués à l'ennemi ou morts au service de la France. i° Des sires de Beaujeu. GUICHARD IV, meurt au siège de Douvres, en 1216. HUMBERT V, meurt à Damiette ou en Chypre, à la première croi- sade de saint Louis, en 1250. GUICHARD V, meurt ambassadeur en Angleterre, en 1264. EDOUARD I e r , tué à 36 ans, au combat d'Ardres, en 1352. ANTOINE, mort à 31 ans, en revenant de la guerre, des suites de ses fatigues, en 1374. 2° Des seigneurs de la maison de Beaujeu. ERIC DE BEAUJEU, seigneur d'Hermeut, maréchal de France, mort au siège de Tunis, en 1270.