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                      UN LIVRE NOUVEAU                         91
        Ont fait de l'art d'écrire un vulgaire métier,
        Et dont les livres sont par leurs tableaux infâmes,
        Comme un danger public, pour nos fils et nos femmes.

   M. Lentillon s'est attaché à démontrer qu'on ne saurait
trop réagir contre la tendance littéraire actuelle, la tâche
était bien un peu rude, mais notre poète s'en est tiré avec
honneur.
   Sa lettre ouverte à M. Zola, en réponse à son discours
aux étudiants est, d'un style clair et précis; s'il a quitté un
instant les vers pour parler plus à son aise, convenons du
moins, qu'il a su, en bonne prose, mordre et châtier aussi
fort.
   Quelques sonnets bien tournés et d'une belle venue
accompagnent cette piquante satire : Sonnets à Richepin, à
qui l'auteur reproche ses « Blasphèmes », à de Laprade,
Corneille, Marie de Valandré, etc.
   Soucieux de conserver à l'enfance, sa pureté, et plus
encore, le mépris de ces œuvres abjectes, M. Lentillon a,
au nom de la morale, combattu le bon combat, on ne
peut que l'en féliciter.
   Au point de vue moral, son œuvre vaillante et généreuse
aura l'approbation de tous les honnêtes gens ; au point
de vue littéraire, elle accuse un talent très personnel, sur
lequel on peut fonder les meilleures espérances pour
l'avenir.

                                             Aug. C.

  En vente à Paris chez : Les libraires associés, rue de Buci, 13.
 — A Lyon, chez tous les libraires. — Prix : 2 fr. 50.




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