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ET LA RUSSIE 31 d'argent,,les dentelles, etc. « Cette disposition écrivait, le « 24 dudit mois, l'ambassadeur de France, à Saint-Péters- « bourg, paraît d'abord peu considérable ; elle fait cepen- « dant beaucoup de plaisir à la noblesse russe qui était « obligée de se ruiner pour soutenir le luxe extraordinaire « introduit sous le dernier règne; elle ne laissera pas que « de porter du préjudice à nos fabriques de Lyon. » Il convient d'observer que cette satisfaction fut de courte durée et que la vanité l'emporta sur l'économie : en effet, le 12 mars 174], notre consul écrivait : « Bien des gens « commencent déjà à réclamer hautement et même à « la cour contre la défense des étoffes d'or et d'argent ; « j'appuie ces réclamations — ajoutait le consul — toutes « les fois que l'occasion, s'en présente sans montrer de « l'affectation. » Ces réclamations se généralisèrent, car la ville de Riga fit aussi des représentations à la Cour contre la défense des étoffes d'or et d'argent et autres choses de même nature (Lettre du consul, 2 avril 1743). Il faut croire que l'édit de la Czarine resta promptement lettre morte; en effet, au mois de juillet suivant, le consul écrivait : « Le marchand de Lyon dont j'ai précédemment « parlé fera cette année, malgré la défense des étoffes d'or « et d'argent pour plus dt 150.000 francs d'affaires, et cela « avec beaucoup de tranquillité et de sûreté et avec un « profit de 20 à 25 pour cent. » Du reste, l'ancien état de chose ne tarda pas à être offi- ciellement rétabli et, en janvier 1745, une ordonnance publiée laissa espérer qu'il serait bientôt permis à chacun de porter, comme auparavant, toutes sortes d'étoffes d'or et d'argent. Les meilleures relations existaient donc entre la ville de