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 lé                   LA VILLE DE LYON

 L'empressement que le public a de suivre les augustes voya-
 geurs, ne leur paraît point importun et ils m'ont même
 témoigné qu'ils en étoient flattés. Ils l'ont témoigné aussi
 au spectacle où les applaudissements redoublés leur ont
 démontré au moment de leur arrivée et à celui de leur
 départ, le profond respect dont on est pénétré pour leurs
 illustres personnes, en marquant combien ils y étoient sen-
 sibles, ils ont déployé le caractère de bonté et d'affabilité
 qui les distingue particulièrement. Ils voulurent bien se
 placer dans ma loge et dans celle du consulat que je leur
 avait fait préparer. L'on donna l'opéra de la Belle Arsène
 ornée de ses agréments, ils parurent goûter du plaisir et à
 la fin de ce spectacle qui s'est passé avec beaucoup de tran-
quilité et de décence, les augustes voyageurs se sont retirés
dans leur hôtel en daignant m'assurer qu'ils étoient satisfaits
de leur journée. Ils iront chaque jour au spectacle, et
comme j'ai imaginé que le coup d'oeil d'un bal paré dans la
salle de la comédie, pourrait leur plaire, je leur ai proposé;
ils ont bien voulu l'agréer pour samedi après souper. »


                                    « A Lyon, le 10 mai 1782.

           « Monseigneur,

   « Les augustes voyageurs allèrent hier matin voir la
bibliothèque du grand Collège de cette ville, et la salle
d'entrepôt d'armes qui est dans le bâtiment des greniers
d'abondance : leur curiosité parut satisfaite dans l'un et
dans l'autre de ces endroits, où j'eus l'honneur de les con-

Frœderuna de Wurtemberg, son épouse, à PHôtel-Dieu, V. Dagier,
Histoire du Grand Hôtel-Dieu, II, 301.