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12 LA VILLE DE LYON nables pour veiller à l'entière sûreté de leur auguste per- sonne, et aussi à celle de leur équipage. Dans la crainte que l'empressement du peuple à les voir ne les fatigue, j'ai imaginé de rassembler à l'Hôtel de Ville les objets qui m'ont paru les plus dignes de leur curiosité, afin qu'ils en jouissent plus commodément, et j'ai engagé le Consulat à y faire monter des métiers d'étoffes riches, pour les faire travailler devant Leurs Altesses, si elles le désirent. » « A Lyon, 8 mai 1782. « Monseigneur, « M. le comte et Mmela comtesse du Nord arrivèrent hier sur les trois heures de l'après-midi. Un officier supérieur attaché à leur service, et qui cependant ne les avait annoncé que pour aujourd'hui, les avait devancé de quelques heures pour préparer leurs logemens à l'hôtel d'Artois. Sans vouloir mettre pied à terre, ils allèrent sur le champ à la rencontre de M. le duc et de Mme la duchesse de Wurtem- berg, père et mère de Mme la comtesse du Nord, qui sont venus icy de Montbelliard sous le nom de M. le comte et Mmc la comtesse de Justin, pour passer ^avec les augustes voyageurs le temps qu'ils se proposent de séjourner en cette ville. « Je m'étois rendu à l'hôtel d'Artois, à l'instant même qu'ils en partoient, mais ayant imaginé avec raison que la rencontre de ces Princes s'effectueroit à peu de distance des Portes de Saint-Clair, et que les uns et les autres reviendroient ensemble descendre à l'hôtel de Provence, destiné pour recevoir M. le duc et Mme la duchesse de