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               ET LA BATAILLE DE BRIGNAIS                369

l'époque, le petit Thalamus de Montpellier, assigne positi-
vement à l'heure de none (c'est-à-dire à trois heures de
l'après-midi), l'événement de la bataille.
   En se rapportant aux données que nous venons de
fournir, on voit se dérouler toutes les péripéties du drame,
en même temps qu'il est possible de les faire accorder
avec les traditions locales, dont jusqu'à présent on avait
tenu trop peu de compte, parce qu'elles paraissaient en
désaccord avec les données fournies par l'histoire. Ainsi,
l'une veut que la bataille ait eu lieu au bas de la colline de
Janicu, dans-la direction du nord-ouest ; une autre, un peu
en avant, vers la ferme des Saignes, où suivant M. Allut,
on aurait trouvé dans le sol, des débris d'armures. D'après
M. Guigue, une troisième voudrait qu'un général ait été
tué au Bonnet ; « ce qui semble bien certain, ajoute-t-il,
c'est que la lutte dut avoir lieu sur plusieurs points à la
fois. »
   Un peu plus au nord, en suivant la route qui rejoint
celle de Baunan, à main gauche et en face du domaine de
la Jomarière, on voit sur une petite colline, une
pyramide construite en pierres, avec soubassement,
ayant trois mètres de hauteur et surmontée d'une
croix. C'est bien à tort, que quelques habitants du pays
prétendent qu'elle fut élevée à la mémoire des soldats tués
à la bataille des Tard-Venus. Il résulte, au contraire, de
l'enquête à laquelle je me suis livré, qu'il s'agit simplement
d'un de ces poteaux en pierres qui soutenaient nos anciens
télégraphes aériens et que la croix qui le surmonte a été
placée il y a peu d'années, par un propriétaire.
   Il suffit de se reporter à la carte que nous avons dressée
pour reconnaître au premier coup d'œil de quelle manière
les événements ont dû se dérouler, à l'issue des attaques