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184 LES LYONNAIS A LA SORBONNE de la Ville. Il semble avoir été lié à Taillemont par une étroite amitié. Les ouvrages de Taillemont sont au nombre de deux : Le Discours des Champs faez (1553), et la Tricarile (1556). Il lui valurent une certaine réputation dans le cercle de Maurice Sève et de Louise Labé. Le Discours est un roman dialogué sur la prééminence du sexe féminin. Il ne suffit pas à assurer un rang distingué à son auteur parmi les nouvellistes du seizième siècle. La Tricarite est un document de quelque importance sur l'histoire de l'orthographe et de l'orthoépie au seizième siècle, et elle a généralement échappé aux phonétistes. On y peut relever, grâce à l'orthographe phonétique de l'auteur, un certain nombre de particularités sur la pronon- ciation lyonnaise. La portée littéraire du livre est moindre. Taillemont représente tous les défauts, sans aucune des qualités de son maître. Il ne subit en aucune façon l'influence de la Pléiade. La date de son recueil l'empêche, d'autre part, de le considérer comme un précurseur de cette école. Tout au plus peut-on lui accorder le mérite d'avoir tenté quelques innovations rythmiques. SECTION D'ARCHÉOLOGIE. —Séance du 2<) mars.—M. Félix Thiollier, correspondant du Ministère, de la Société histo- rique et archéologique du Forez, la Diana, lit une étude sur les Eglises romanes du département de la Loirt> accom- pagnée d'un nombre considérable de planches. Au cours de son étude, M. Thiollier signale à l'attention de la Commission des monuments historiques, l'intéressante église de Verrières, près de Saint-Germain-Laval (Loire), au délabrement de laquelle, un maigre subside pourrait remédier.