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                             EN FRANCE                          435

schappe pure ou mélangée. A Lyon seulement, la pro-
 duction est tombée en quinze ans de 13 millions à
3 millions. S'il y a plus de deux mille métiers en
France (15), les trois quarts sont dans les départe-
ments du Rhône, de la Loire, de la Haute-Loire, de
l'Isère, etc., c'est-à-dire dans le cercle d'action de Lyon
et de Saint-Étienne. A Saint-Chamond et dans son rayon,
l'industrie des lacets et des tresses de soie a décuplé en
soixante ans, soutenant, malgré bien des entraves, la
concurrence avec celle de Barmen. Barmen est toujours
le grand concurrent, le rival le plus entreprenant, tou-
jours empressé à produire des articles nouveaux et ne
reculant devant aucune transformation.


   La fabrication de la bonneterie a été en cours de re-
nouvellement dans les dernières années. Le métier à la
main, disséminé dans les campagnes, a été remplacé par le
métier mécanique, et l'adoption de celui-ci a déterminé
la création d'usines et la diminution du nombre des
ouvriers. Cette fabrication s'élève à 8 millions environ,
savoir : 4,250,000 fr. pour la bonneterie de soie pure
et 3,750,000 fr. pour la bonneterie de schappe pure ou
mélangée de coton. On peut évaluer à 2 millions ou à
2 millions 1/2 le capital qui est immobilisé. On ne fait
à Lyon que de la ganterie de soie ou de bourre de
soie (16).



   (15) Nous n'avons pas compris dans le nombre les métiers pour la
passementerie de fils de métal.
    (16) D'après les renseignements de notre collègue, M. A. Mor-
 tier.