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130 UN COIN DU VIEUX LYON Rendu à la vie civile, il se donna tout entier à son art. Sous le Directoire, il fut chargé de faire pour la salle du Conseil des Cinq Cents, la statue de Numa Pompilius; pour le Tribunat, celle de Cicèron ; pour le Sénat, celle de Léonidasaux Thermopyles ; pour le Corps législatif, les statues de Lycurgue, de Bruius, et un bas-relief allégorique en marbre, morceau superbement traité. Ces œuvres inspirées de l'antique consacrèrent sa réputation. Sous le Consulat et l'Empire, il traita les sujets les plus variés. Il exécuta le buste de Jean Bart, exposé en 1801 et donné à la ville de Dunkerque, par Bonaparte ; le Char et les deux figures delà Victoire et de la Paix, en plomb doré, pour le Quadrige du Carrousel (1808), enlevés par les alliés en 1814, avec les fameux chevaux de Corinthe ; le grand bas-relief en marbre du fronton du Louvre, du côté de Saint-Germain-l'Auxerrois (1810) ; la statue de Murât (1810) ; les bas-reliefs de l'arc de triomphe de Châlons-sur- Marne, détruits par les coalisés en 1814; le modèle en en plâtre de la statue du général Corbineau, tué à Iéna; la Rêverie (1812) ; Hèbè versant le nectar à Vaigle de Jupiter ; une Renommée, placée dans le vestibule du Palais du Luxembourg... Sous la Restauration, Lemot fit pour la chapelle expia- toire, l'esquisse d'un groupe de la Religion et de la reine de France, Marie-Antoinette, une statue colossale d''Apollon, en marbre, qu'il laissa inachevée... La plupart de ces ouvrages sont des modèles en leur genre. Simplement conçus, simplement exécutés, ils attei- gnent à la grandeur et à la poésie qui font les œuvres immortelles. La statue d'Henri IV, érigée sur le Pont-Neuf, à Paris, en 1818, et celle de Louis XIV, qui décore la place Belle-