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                             IA Monsieur Stéphane DUGUEYT




      SOLEIL COUCHANT

Nous montions dflns Vair pur qui baigne les montagnes ;
             Sous le soleil en feu,
Plus loin, toujours plus loin, au-delà des campagnes
              Fuyait l'horizon bleu ;
Entre les noirs sapins et les roches hautaines
             Sur Vabîme plongeant,
L'Isère, en bas, brodait le vert tapis des plaines
             D'une frange d'argent;
En face, Taillefer dressait vers la lumière
             Son sommet radieux,
Les monts lointains mêlaient la beauté de la terre
             A la beauté des deux.

L'homme est un voyageur en un lieu de passage,
             Ici-bas tout finit :
Adieu sommets aimés, adieu rocher sauvage
            Où l'aigle fait son nid,

Car la nuit qui descend de notre ombre allongée
             Efface le contour,
Dans la brume du soir la nature plongée
             Pleure la mort du jour;

Déjà de l'angélus, au fond de la vallée,
              Tintent les derniers sons,
Et les petits oiseaux blottis sous la feuillée
              Ont fini leurs chansons ;