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390                      SOCIÉTÉS SAVANTES

posée par M. Lafon, M. Mollière fait observer que l'eau n'est pas
invariablement la cause de toute fièvre typhoïde. Souvent, elle est due
à un excès de fatigue et à un état général mauvais. Dans tous les cas,
la consommation des eaux minérales, qui tend à se développer dans la
classe ouvrière, est une excellente chose. M. Roux signale pourtant
à ce sujet un artiele publié récemment dans le Correspondant, par
M. de Parville, d'après lequel on aurait reconnu l'existence de nom-
breux microbes dans certaines eaux minérales. M. Delore répond que
cela est dû à certaines imperfectons d'embouteillage, et que néan-
moins l'eau minérale offre bien plus de sécurité que l'eau ordinaire.


   Séance du 24 tAvril 1894. — Présidence de M. Valson. — M. Cor-
nevin, professeur à l'École vétérinaire, pose sa candidature, dans la
section de mathématiques et des sciences naturelles, à la place laissée
vacante par la mort de M. Henri Sicard. — M. le Président donne
lecture du discours qu'il a prononcé à la séance d'inauguration du buste
du docteur Teissier, qui a eu lieu, le 21 avril, dans la séance de clinique
médicale à l'Hôtel-Dieu. — M. Charvériat communique une notice sur
les brochures publiées, pendant les premières années du xvn« siècle,
soit par les Jésuites, soit contre eux. Ces brochures furent composées
en français, en latin et en allemand. La plupart portent des titres
bizarres ; mais ce ne sont guère que des pamphets, empreints d'une
extrême violence, et dans lesquelles sont exprimées les calomnies les
plus absurdes, soit contre les fondateurs de l'Ordre, soit contre quelques-
uns de ses membres. — M. Bleton donne lecture d'une notice sur les
anciennes compagnies lyonnaises des Archers et des Arquebusiers. Les
Chevaliers de l'Arc, les plus anciens, formaient quatre compagnies;
leur confrérie, placée d'abord sous le patronage de saint Roch, puis de
saint Sébastien, avait une chapelle dans l'église de Saint-Nizier. Plus
tard l'arquebuse remplaça l'arc, et les Arquebusiers formèrent trois
 compagnies, qui avaient leur chapelle dans l'église des Carmes. Établis
d'abord près du fort Saint-Jean, où la montée de la Butte nous rappelle
encore leur souvenir, ils firent construire plus tard un hôtel, dont
quelques restes subsistent encore, enclavés dans l'hôtel d'Abondance.
Une autre compagnie d'Arquebusiers s'était établie à Vaise, où elle avait
fait construire l'hôtel du Luxembourg.