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364                      GUY DE CHAULIAC

jonction avec la garnison de Saugues (4) qui venait de
capituler avec les honneurs de la guerre et revint à marches
forcées pour les secourir.
   En un clin d'ceil, une dizaine de bandes formant un
effectif d'environ 10,000 hommes se concentrèrent à la
hâte « et la gravité des circonstances commanda cette dis-
cipline et cette cohésion. » Elles suivirent très probable-
ment les hauteurs qui bordent le Rhône et dominent la
plaine au sud-est. Des crêtes boisées de Vourles et des
environs qui dissimulaient leur présence, les Tard-Venus
purent facilement se rendre compte des positions ennemies.
Il est certaines pentes que j'ai explorées moi-même, au bas
de la propriété du Coin par exemple (voir notre carte), où
en descendant à travers les taillis, on se trouve tout à coup
directement en face du village de Brignais qui, quelques
instants auparavant était caché par la courbe de la vallée;
conditions excellentes soit pour une attaque inopinée, soit
pour un examen complet du terrain sans que l'ennemi
ait pu s'en apercevoir.



   (4) Les Routiers qui occupaient la petite ville de Saugues, dans le
Gévaudan, capitulèrent le 25 mars 1362. Le maréchal d'Audrehem
les laissa sortir avec armes et bagages. Immédiatement ils se diri-
gèrent du côté de Lyon, pour rejoindre les deux tronçons de la grande
armée et arrivèrent avant lui. On possède l'état détaillé de toutes ces
bandes, avec les noms de leurs chefs. Voir: Cherest, VArchiprêtre.
Episodes de la guerre de Cent ans, au XIV* siècle. — Paris, 1879, ch. vi,
p. 156 et 184.
   « La Compagnie qui s'était emparée de Saugues, avait pour
commandant en chef un nommé Pacembourg ou Perrin Boias, d'après
Dom Vaissette (Histoire du Languedoc), ou Penin Bora, selon le Parvus
Thalamus. Elle joua un grand rôle à la bataille de Brignais.» Maurice
Chanson, Séguin de Badefol,loc.cil., p 12, et le récit de Froissart, loc.cit.