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EN FRANCE 241 l'espoir d'isoler par une sélection successive celles* dont on tirera le plus de profit soit directement soit à la suite des croisements tles "mieux réglés. Au cours d'investiga- tions qui ont porté sur des'centaines de races (9), on en a séparé plusieurs qui ont été regardées comme étant des espèces nouvelles, parmi lesquelles le Bombyx japo- nicus, le B. Hartii, le B. Confucii, le B. KhinwachUri et autres, décrits par M. Frédéric Moore ; c'est en France que ces travaux ont été faits. Au nombre des espèces ou des races connues, combien il y en a qui peut-être rendront quelque jour en sériciculture le travail plus lucratif : le Bombyx textor de l'Inde, le Bombyx 'Rondotii de la Chine, la race au cocon sphérique du Tché-kiang, les races anciennes de la Corée, de l'Asie centrale, de la Perse. Quelle variété dans les caractères spécifiques et dans la valeur utile, disons dans la richesse en soie, du cocon des vers à soie du mûrier, sauvages ou domes- tiques, depuis le ver de Schézevar, dont le cocon a 66 mill. de long sur 42 de large, jusqu'au Rondolia menciana de la Chine, au cocon de 18 mill. sur 10 ! Tandis qu'on poursuit la recherche de la race d'insecte (9) Nous avons commencé nos études en 1878. Nous avons eu pour premier objet de réunir un grand nombre de vers à soie du mûrier de la Chine, du Japon, de l'Inde, de la Perse, de la Russie asiatique, etc., et de les soumettre pendant plusieurs années à un élevage comparé. Nous avons reçu près de deux cents sortes de ces vers; les éducations et les observations qu'elles comportaient ont été faites à la Station de sériciculture de Montpellier, d'abord par Eugène Maillot et ensuite par son successeur M. F. Lambert. On aura plus tard le choix entre un certain nombre d'étalons reproducteurs dont on connaîtra avec certitude les qualités et dont on fera emploi directement ou pour des croisements.