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232                L'INDUSTRIE DE LA SOIE

 de 1889 à 1892. La France consomme donc les trois
 dixièmes des soies offertes à la vente dans le monde
 entier.
    Il faut ajouter aux soies les fils de déchets de soie,
 savoir de 1,500,000 à 1,800,000 kilog.
    La quantité totale de soies a été, en 1893, a e
 15,000,000 de kilog.
    Nous ne dirons rien du prix de la soie, quelle que
que soit l'importance d'un pareil sujet; la tenue du
prix dépend de tant de circonstances et souvent de
tant de causes étrangères à l'industrie elle-même que
l'étude de ces mouvements nous entraînerait trop
loin (2). Nous nous bornerons à rappeler que, depuis
dix-huit ans, ce prix a eu des oscillations fréquentes,
inattendues, parfois rapides et d'une amplitude inquiétante.
Une production tantôt surabondante et tantôt réduite,
l'influence de la mode, l'état de la consommation géné-
rale, ont exercé leur effet. Deux autres mouvements
d'une égale action, qui ne dépendent pas complète-
ment l'un de l'autre, se sont produits simultanément :
l'abaissement de la valeur du métal argent et les varia-
tions du taux du change.
   En somme, le commerce de la soie porte en France
sur une masse de matières, cocons et déchets, soies,
fils de schappe ou de fantaisie, d'une valeur de près de



   (2) Baisse de prix au 31 décembre 1893 par rapport au 31 dé-
cembre 1879 : soie grège d'Italie 2e ordre, 34 1/2 pour 100;
tsat-lee de Chine 4=, 30 p. 100; Japon filature I er ordre, 38 1/2
p. 100; Canton filature 2= ordre, 40 p. 100; organsin de France
i « ordre, 36 1/2 p. 100. — Dans le cours de l'année 1893, la
baisse du prix de la soie a été de 30 pour cent de mai à décembre.