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EN FRANCE 23I pendants ou en société. Leurs cocons, les uns isolés, les autres groupés sous des abris, dans des poches ou des nids garnis de bourre épaisse, sont pour la plupart non dévida- bles. La presque totalité de ces cocons sont laissés à l'aban- don; s'il y en a de peignés et de filés, ils n'ont à présent aucun prix pour l'industrie européenne. Il faut donc, quelle que soit leur abondance, ne pas s'arrêter à ces productions inconnues. La seule chose intéressante aujourd'hui, c'est de saisir au cours des spéculations dont elles sont l'objet, celles des soies qui sont mises en fin de compte à la disposition de l'industrie et qui passent par les voies ordinaires du commerce. On compte en tout de 12,000,000 à 13,000,000 de kilog. de soies de toutes sortes, disponibles, en prenant la moyenne des récoltes ou des exportations dans les années 1889 à 1892. Les pays de l'Europe occidentale en ont fourni 4,014,000 kilog. de soies, dont 3,069,000 kilog. de l'Italie et 611,000 kilog. de la France; les pays du Levant et le Caucase 769,000 kilog. Il a été exporté 5,065,000 kilog. de la Chine, 2,487,000 kilog. du Japon et 285,000 kilog. de l'Inde. Sur ces 12,550,000 kilog. de soies, le commerce de Lyon en avait amené sur notre marché 6,000,000 de kilog., et ce chiffre n'est pas exagéré. En effet, la seule Condition des soies de Lyon avait enregistré une quantité de 5,350,000 kilog., à laquelle il faut ajouter 10 pour 100 pour représenter les soies étrangères que nos marchands vendent et font expédier directement aux fabriques étran- gères. Il est resté 3,640,000 kilog. pour alimenter nos fabriques. C'est, nous le répétons, la moyenne des années