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                I      CHRONIQUE LOCALE                              S77
ces pauvres geni exceptionnels qu'on s'adresse, c'est peut-être à eux
qu'on devra de lauver plus tard le goût et le génie français.
   En attendantlcercle-vieieux, littérature de bagne, crimes partout.
Plumes avilies, louteaux s cérés. Rompons ce cercle, et redevenons la
nation artistiqul, littéraire, digne et moral«.
   A part cela, fotre ville est calme, agréable et tranquille ; les arts y
fleurissent, Jejjsciences y sont en honneur ; point d'élections ; les
cafés sont fréquentés, les hôtels prospères ; on siffle au Grand-Thé-
âtre, on se bat les flancs aux Variétés, on applaudit au Gymnase et
tout va comme sur des roulettes au Skating Ring.
   La soie marche couci-couci ; mais si les Languedociens veulent une
belle impression, ils envoient leur copie à la maison Mougin-Rusand
et quand la patrie de Didot désire un chef-d'œuvre elzévirien, elle
s'adresse à la maison Louis Perrin qui lui renvoie un volume splen-
dide.
   Tous les journaux de Paris annoncent, en vente chez Claudin :
   tes Amoureux du livre, sonnets d'un bibliophile, fantaisies, com-
mandements du bibliophile, bibliophiliana, notes et anecdotes par
F.Fertiault, préface du Bibliophile Jacob, seize eaux fortes de Jules
Chevrier. Paris, Claudin, 1877, in-8, XXXIX, 200 pp.
   A la fin : ce. bvre a été achevé d'imprimer à Lyon sur le Rhône et la
Saflne, par les soins et aux frais de A. Claudin, libraire de Paris et
de Lyon , en la maison de feu Louis Perrin, continuée par Alf. Louis
Perrin et Marinrt associés, le XXXe jour de septembre de l'année
M.D CCC. LXXV1.
   Et il faut voir comme les publications bibliophiligues louent l'élé-
gance, le caractère, le tirage et jusqu'au papier de ce beau volume.
On dirait qu'iljn'y a plus rivalité ni jalousie entre la province etParis.
    Un autre volume qui fait autant de bruit, et même plus, est le
Livre d'unphe, dont, l'apparition est un événement dans le monde litté-
raire, et qui nous appartient jusqu'à la moelle ; non qu'il ait été im-
primé entre le Rhône et la Saône, mais parce qu'il y a été rêvé, senti
et écrit, là, non loin de cet autel d'Auguste où jadis avaient lieu ces
concours qui attiraient et passionnaient la Gaule.
   Le Livre d'un Père est un recueil de poésies douces, tendres, pater-
nelles adressées par un homme illustre à un enfant chéri. C'est un code
 de sagesse et de vertu qui restera comme un des plus beaux titres de
 gloire de M- Victor de Laprade et qui doit prendre place non seule-
ment dans toutes les bibliothèques, mais sur la table de travail de
toute mère qui a un fils à élever.
   — Par décret du 2 décembre, notre Ecole des Beaux -Arts est réor-
ganisée-Le nombre des professeurs est augmenté ; le Directeur est
 remplacé par une Commission composée de MM. Àynard, membre du
Conseil municipal ; Armand-Caillat, fabricant de bronzes d'art ; De
 Champ, président de la Société desAmis-des-Arts, Chavanes, membre
 du Conseil municipal ; Dubois, membre du Conseil municipal ; Gaille-
 ton membre du Conseil municipal ; Paul Grand, ancien négociant ;
 Hirsch, architecte delà ville ; Pariset, vice-président de la chambre
de commerce; Royé-Belliard conseillera la Cour d'appel: Clair
Tisseur, architecte,
   — Au grand étonnement des journaux, voir les feuilles lyonnaises
du 9, la fêta annuelle du 8 décembre a égalé les plus belles manifes-
tations que notre ville ait faites depuis vingt cinq ans. Pour qui