Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                                                                  «




                           CAH.HÀVÀ.                       341

ces mascarons gouailleurs, qui ornent les chefs d'ceuvre
sortis de ses presses, Perrin en train d'inventer ce type
archaïque dont l'élégance a immortalisé son nom ; Dardel,
architecte, le futur auteur du Palais du commerce, dont
les traits de bravoure et d'audace auraient illustré les états
de service d'un capitaine de grenadiers ; Maniquet sur-
nommé, dès le collège, Maniquet-Musique, puis un paysa-
giste aimé de tous, le gai Fonville, si parfait dans la
charge, et ce malheureux Guiudrand, qui excellait à
rendre la profondeur des horizons et qui est mort privé de
raison, quand la fortune et la gloire ne lui demandaient
plus, pour le couronner, qu'un si petit nombre d'années
de luttes et d'épreuves.
   Allions-nous oublier le roi de ces fêtes et de ces réunions,
le docteur Morel, dont les chansons désopilantes ont égayé
si longtemps les desserts ? Comme il était fêté partout
quand il arrivait, l'œil vif, la face joviale, la tête aussi
privée de cheveux qu'une bille de billard, et comme on
l'applaudissait, quand il chantait :

              0 ciel ! Que viens-je d'apprendre !
                   Les amis sont réunis ?
              Je me hâte de m'y rendre,
              J'ai des droits pour être admis.
                        On rira,
                        On boira
              Vins de qualités exquises ;
              On y dira des bêtises !
              Parbleu ! je dois être là !



                    Au pavillon Nicolas
               Je sais bien que pour mon compte